Château Lafaurie-Peyraguey

Les origines du Château Lafaurie Peyraguey sont très anciennes, comme l’attestent certains vestiges du château datant du XIIIe siècle. Son premier propriétaire connu ne l’est toutefois qu’au XVIIème : il s’agit de Monsieur Raymond Peyraguey, qui s’installe à Bommes en 1618.

La propriété est ensuite vendue en 1742 au Baron de Richard, qui réalise de nombreux investissements pour aboutir à une exploitation de 30 hectares dotée d’un chai comptant 5 presses, deux cuves et nombre d’autres aménagements. Le Baron est guillotiné à la Révolution et Lafaurie-Peyraguey rentre alors dans le patrimoine de la nation. Le vignoble est mis en location. Puis en 1796, la République vend l’exploitation et ses dépendances à Monsieur Lafaurie, qui la lèguera à ses enfants en 1837.

Au classement officiel des vins de Bordeaux de 1855 il obtient la qualification la plus haute de Premier Cru Classé. À cette époque il n'est ni plus ni moins que le vin préféré du roi Alfonso XII d’Espagne.

En 1865, le comte Duchâtel rachète le domaine et modernise la propriété. Mais avec l'épidémie de phylloxéra qui attaque le vignoble à partir de 1880, suivie de peu par le mildiou en 1882, les propriétaires de Lafaurie-Peyraguey affrontent une crise majeure qui durera une trentaine d'années.

A l'été 1917 c’est un négociant de Lorraine, Désiré Cordier, qui rachète Lafaurie-Peyraguey. Puis une douzaine d’années après la Grande Guerre, Cordier fonde à Bordeaux sa maison de négoce, qui aujourd’hui encore porte son nom. Cet établissement assurera la distribution en exclusivité des vins du Château Lafaurie-Peyraguey pendant plus de 80 ans. Depuis 1985, le Château Lafaurie-Peyraguey appartient à la SPPF, une filiale du groupe GDF Suez.